Le Pilâtes n'existe pas !

  • Le 01/10/2025
  • Dans Pilates
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On entend souvent parler de « Pilâtes » et certains osent comparer ça à Ponce Pilate « je m’en lave les mains » ! Pourtant, une chose est sûre : le Pilâtes n’existe pas. Le vrai nom est Pilates, sans accent, issu de son créateur Joseph Pilates. Mais au-delà de l’orthographe, c’est une méthode unique qui change la vie des danseurs, des sportifs… et même de ceux qui pensent ne pas être sportifs.

Pilates vs pilate

1. D’un nom propre à une méthode universelle

Le Pilates ne sort pas de nulle part. C’est l’histoire d’un homme, Joseph Pilates, né en Allemagne à la fin du XIXème siècle. Enfant fragile, il se passionne pour l’anatomie, la gymnastique, les arts martiaux, la danse… et développe une approche globale du mouvement qu’il appellera « Contrology », l’art du contrôle. Ce n’est que plus tard que son nom deviendra celui de sa méthode.

Pourquoi donc ajouter un accent circonflexe et parler de « Pilâtes » ? Sans doute parce que, dans notre langue, beaucoup aiment franciser les mots étrangers. Mais ici, le mot reste un nom propre, exactement comme Mozart ou Einstein. On ne s’amuserait pas à écrire « Mozârt » ou « Einstèin » : il en va de même pour Pilates.

Et quant à Ponce Pilate, le gouverneur romain qui « s’en lava les mains », il n’a absolument rien à voir avec cette histoire ! Son nom sans S, s’écrit lui aussi sans accent… preuve supplémentaire que le « Pilâtes » est une invention moderne sans fondement.

 

2. Les erreurs linguistiques les plus fréquentes

Chaque semaine, dans mes cours ou lors de discussions, je croise ces erreurs :
- Des personnes qui écrivent « Pilâtes », persuadées que l’accent rend le mot plus français.
- D’autres qui disent « pi-lat’ », comme si la dernière syllabe était facultative.
- Et parfois, ceux qui confondent carrément Pilates avec du simple stretching ou une gymnastique douce.

Ces maladresses peuvent sembler anodines, mais elles reflètent une réalité : beaucoup ne connaissent pas encore la richesse de la méthode. Réduire le Pilates à une orthographe approximative ou à une simple gymnastique de salon, c’est passer à côté de son essence.

 

3. Au-delà du mot, une méthode corps-esprit

Le Pilates, c’est bien plus qu’une série d’exercices au sol. C’est une philosophie du mouvement, où chaque geste est pensé pour équilibrer force et souplesse, puissance et contrôle.

Pour les danseurs, c’est une mine d’or : travail profond de l’en-dehors, stabilité sur pointes, récupération après répétitions. J’ai vu des danseurs retrouver une liberté de mouvement qu’ils croyaient perdue, simplement en apprenant à respirer et à engager leurs muscles profonds.

Mais la beauté du Pilates, c’est qu’il ne s’adresse pas qu’aux artistes ou aux sportifs de haut niveau. Pour quelqu’un qui passe ses journées au bureau, le Pilates devient une respiration nouvelle, un outil pour corriger la posture, libérer le dos et calmer le mental. En ergothérapie du sport, je l’utilise aussi bien avec des athlètes blessés qu’avec des personnes qui n’ont jamais mis un pied dans une salle de danse.

 

4. Les bénéfices méconnus

Tout le monde connaît le Pilates comme une pratique « douce ». Mais peu mesurent ses bénéfices invisibles :
- Le souffle : chaque exercice est lié à une respiration précise. On apprend à oxygéner ses muscles, mais aussi à apaiser son système nerveux.
- Le gainage profond : bien loin des abdos superficiels, le Pilates renforce le centre, ce fameux « powerhouse » que Joseph Pilates décrivait comme la clé de l’équilibre.
- La prévention des blessures : en travaillant la symétrie, la mobilité et la conscience du corps, on évite les déséquilibres qui provoquent douleurs et tendinites.
- La concentration : faire un mouvement lent, contrôlé, c’est un entraînement mental. Beaucoup sortent d’un cours de Pilates avec la même sérénité qu’après une séance de méditation.

Ces bénéfices sont souvent méconnus car ils ne se voient pas immédiatement. On ne sort pas d’un cours avec des courbatures spectaculaires, mais avec une énergie nouvelle, un corps plus aligné et un esprit plus clair.

 

5. Mon regard d’ergothérapeute, danseur et instructeur Pilates

En tant qu’ergothérapeute du sport, je travaille avec des corps fragilisés, douloureux ou en rééducation. En tant que professeur de danse, j’accompagne aussi des corps qui repoussent leurs limites. Et comme instructeur Pilates, je relie ces deux mondes : le soin et la performance.

J’ai vu des danseurs reprendre confiance après une blessure grâce au Pilates. J’ai vu des sportifs retrouver leur souffle, des personnes sédentaires se redresser, et même des parents découvrir une nouvelle complicité en pratiquant avec leurs enfants.

Alors oui, on peut en rire : certains disent « Pilâtes », d’autres « pi-lat’ » et d’autres encore confondent avec le gouverneur romain. Mais derrière ce malentendu linguistique se cache une méthode qui a changé des milliers de vies.

 

Alors retenons une chose simple : le Pilâtes n’existe pas. Le vrai nom est Pilates, avec un S et sans accent, et sa prononciation rend hommage à son créateur. Mais au-delà de l’orthographe, c’est une invitation à découvrir une méthode complète, qui unit corps, esprit et mouvement.

Et si ces quelques lignes vous ont intrigué, pourquoi ne pas en faire l’expérience par vous-même ? Venez tester un premier cours collectif gratuit au Labo du Danseur. Vous verrez : le mot est peut-être simple, mais la pratique, elle, est infiniment riche.

Nicolas Dupont

Nicolas Dupont – Labo du Danseur
ergothérapeute du sport
professeur de danse (diplômé PBT)
instructeur Pilates

Pilates Labo du danseur Histoire

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