7 vérités sur la respiration en Pilates que personne ne t’a jamais expliquées (et qui changent tout)

Et si la manière dont tu respires pendant une séance de Pilates faisait toute la différence ? Trop souvent reléguée au second plan, la respiration est pourtant le pilier invisible de toute pratique efficace. Dans cet article, je t’emmène au cœur de la respiration costale, cette technique puissante, subtile, et encore méconnue. Que tu sois danseur, sportif du dimanche ou passionné de mouvement, tu verras pourquoi apprendre à respirer autrement, c’est déjà progresser.

Respiration

Le souffle : outil discret mais puissant
Lorsque je guide une séance de Pilates, je commence souvent par observer le souffle. Pourquoi ? Parce qu’il révèle bien plus que ce qu’on croit. Trop de sportifs respirent encore par automatisme, en gonflant le ventre à l’inspiration ou en haussant les épaules. Résultat : ils se coupent de la stabilité profonde qu’offre une respiration bien utilisée.

La respiration costale latérale est un outil souvent sous-exploité, mais qui peut transformer ta pratique si tu apprends à l’écouter et à la canaliser.

 

Respirer sans gonfler le ventre ? Oui, et voici pourquoi
Dans la respiration costale, l’air est dirigé vers les côtés et l’arrière de la cage thoracique. Contrairement à la respiration abdominale qui pousse le ventre vers l’avant, ici le ventre reste stable, presque neutre, pendant que les côtes s’élargissent. Cela permet de conserver l’engagement naturel du centre du corps, en particulier du transverse et du plancher pelvien — deux alliés discrets mais essentiels dans tout mouvement maîtrisé.

Et non, ce n’est pas artificiel ni "contre-nature". C’est simplement un autre usage, plus conscient, de notre respiration. Un choix corporel précis.

 

Ce que dit la science (en version simple)
Physiologiquement, la respiration costale :

  • favorise un meilleur recrutement du transverse, ce muscle abdominal profond qui agit comme une ceinture naturelle ;
  • améliore la stabilité lombo-pelvienne en coordonnant le travail du diaphragme, du plancher pelvien et des muscles du tronc ;
  • permet une meilleure oxygénation sans tension des muscles périphériques, notamment ceux du dos et des épaules ;
  • calme le système nerveux en activant le nerf vague, impliqué dans la détente et la concentration.

Une respiration bien placée devient donc un ancrage postural, une régulation émotionnelle, et un outil de récupération. Le trio gagnant.

 

L'exercice invisible qui change tout
Dans mes carnets du Labo du Danseur, je parle souvent d’un exercice tout simple : une main sur le ventre, l’autre sur les côtes. Inspire doucement. Sens si c’est ton ventre qui gonfle… ou si ce sont tes côtes qui s’élargissent comme des branches d’éventail.

Le ventre ne bouge pas, ou presque pas.
Les côtes s’ouvrent. Le souffle s’étale.
Tu restes détendu, les épaules basses, la nuque libre.
Et tu fais ça… dans une file d’attente, dans ta voiture, ou entre deux rendez-vous.

C’est un entraînement discret, mais redoutablement efficace pour réveiller les abdos profonds, sans forcer.

 

Les 3 erreurs que je vois trop souvent

  • Gonfler le ventre à l’inspiration, pensant qu’il faut respirer “profondément” : cela relâche complètement le centre et surcharge le bas du dos.
  • Crisper les épaules et bloquer le cou, surtout en période de stress.
  • Souffler trop fort, comme si l’expiration devait être bruyante et spectaculaire. Or, c’est la douceur qui fait le raffinement.

Une respiration efficace, c’est un peu comme accorder un instrument de musique : c’est subtil, précis, et ça demande de l’écoute.

 

3 bienfaits méconnus qui vont t’étonner
Tu connais sûrement les bénéfices “classiques” du Pilates : tonification, posture, conscience corporelle… Mais respirer en costal offre aussi :

  • Une meilleure endurance musculaire : le centre travaille en continu, sans fatigue apparente.
  • Un retour au calme plus rapide après un effort ou une répétition intense.
  • Une meilleure proprioception du buste, notamment pour les danseurs et les sportifs qui doivent enchaîner des mouvements précis.

C’est ce qui permet à un mouvement de devenir habité… et non simplement “exécuté”.

 

Comment intégrer ce souffle dans ta pratique
Mon conseil : commence chaque séance de Pilates par quelques respirations en position neutre. Couché sur le dos, les genoux pliés, les pieds au sol, une main sur le ventre, l’autre sur les côtes.

Observe. Corrige. Inspire dans les côtes. Expire sans laisser tomber le ventre. Garde le centre tonique mais souple, comme un élastique jamais totalement relâché.

Avec le temps, cette respiration va s’intégrer à chacun de tes mouvements. Tu l’utiliseras dans un Spine Stretch, un Roll Up, une extension ou un travail de jambe. Et là, tout devient plus fluide, plus léger. Plus juste.

 

La respiration costale, c’est un peu comme une clef qu’on aurait toujours eue en main… sans jamais savoir où elle allait. Elle ne fait pas de bruit. Elle ne brûle pas les abdos. Mais elle active en profondeur tout ce qui te permet de bouger mieux, plus librement, plus intelligemment.

Si tu veux aller plus loin, je t’invite à venir tester le cours collectif de Pilates Matwork le jeudi à 18h00 à la Halle aux Grains. Le cours d’essai est gratuit.
Ou contacte-moi pour un accompagnement personnalisé, afin d’adapter ta respiration à ta posture, ton activité… et ta réalité corporelle.

 

Nicolas Dupont

Nicolas Dupont – Labo du Danseur
ergothérapeute du sport
professeur de danse (diplômé PBT)
instructeur Pilates

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